Né en 1964, Christophe Ronel vit et travaille entre Rouen et Paris.
Plus de cent expositions personnelles lui ont été consacrées, dont plusieurs dans des musées en France et à l'étranger.
Entre mythologies très personnelles, anecdotes de rues et détails accumulés d’abord dans ses nombreux carnets de croquis qui ne le quittent jamais, Christophe Ronel s’est inventé une « figuration syncrétique » à sa mesure où les animaux, ancêtres mythiques, occupent une place de choix, jouant régulièrement le rôle de l’humain à l’instar des fables et des contes.
Chaque oeuvre se présente comme un petit théâtre foisonnant où les détails proposent des lectures réversibles et interchangeables.
Ronel joue volontiers de l’humour et de la dérision : ses embarquements, ses charrettes d’errance, ses processions et ses mascarades évoquent des peuples en marche, des mondes d’impermanence façonnés de migrations, de croisements et de métissages.
Si Ronel aime dépeindre ce petit peuple mi observé, mi fantastique, héritier de Bosch et d’Ensor, ce sont les villes qui ont retenu le plus son attention ces dernières années. Ses villages, mégalopoles et autre « Babeldorado » occupent une place de choix dans ses territoires : croisements incessants entre habitats de terre du Maghreb et de l’Afrique de l’ouest, entre accumulations architecturales de Bénarès, bidonvilles du Mexique, cités verticales américaines et chinoises ou cités lacustres du Vietnam ou de Birmanie, ses « villes invisibles » sont tissées de références, véritable « melting-pot » organique et foisonnant à l’image de sa démarche protéiforme.